Bien, j'espère qu'après avoir lu l'article sur les 100 manières de faire faire un burn out à un prof, perle rédigée par un élève dans un forum, vous êtes déjà rassurés sur ce qui se passe dans vos classes! Les élèves qui font ce genres d'insolences ne se rencontrent pas tous les jours et heureusement. Souvent, c'est un élève de ce genre qui vous fait virer une classe lambda en classe dissipée. Parfois, ils sont plusieurs ou même, l'établissement a eu le bonne idée de faire une classe spéciale qu'avec des élèves comme ça. A mon sens, une mauvaise idée...
Mais ce que j'espère avant tout, c'est que quelque soit votre degré de gentillesse, vous vous soyez rendus compte que ces genres d'insolences (les 100!) doivent toutes être mis au rang de bêtises méritant la sanction la plus haute dans votre échelle de sanction et ce, sans protestation. Ce qui m'amène à cette question : avez-vous un barème de punitions? C'est la base de toute autorité. Vous devez être sûrs de vous et de votre façon de gérer la classe. Or si vous n'avez pas de barème, vous mettrez des punitions de manière trop aléatoire et cela sera vécu, à juste titre, comme de l'injustice de la part des élèves. Du coup, vous ne serez plus sûrs de vous et n'oserez plus sanctionner les élèves et votre charisme en prendra un coup. Vous voyez le cercle vicieux? Or, ne vous y méprenez pas, la sanction est indispensable pour donner un cadre aux élèves.
Mais le plus important : arrêtez de culpabiliser! Si vous donnez une punition à un élève, n'ayez pas peur qu'il ne vous aime plus. Au contraire, si vous ne le reprenez pas s'il est insolent, vous lui montrez inconsciemment que vous ne vous respectez pas assez pour vous défendre. Il ne risque pas de vous aimer plus dans ce cas là. En outre, je rappelle que l'on n'est pas là pour se faire aimer d'eux mais pour leur enseigner une matière. Par conséquent, ne confondez pas "avoir peur de ne pas être aimé des élèves" avec "avoir peur de ne pas se faire respecter des élèves".
Mon premier conseil sera donc de vous constituer une échelle de sanction en fonction des erreurs de l'élève. Du chuchotement à la course de nain au fond de la classe, il y a une différence. Il faut préparer un genre de sanction pour les erreurs non graves comme les chuchotements et les bavardages et un autre pour les insolences graves. A noter que la répétition d'une erreur non grave devient automatiquement une erreur grave. Très important : ne donnez que des punitions que vous vous sentez capables de tenir et interrogez vous sur la représentation que vous avez vous-même d'une punition et celle qu'en a l'élève. Vous pouvez en effet considérer une heure de colle comme une sanction très grave alors que certains élèves ne sont pas choqués plus que ça par les colles. Du coup, vous hésitez à leur en mettre une heure un soir alors que pour eux c'est à partir de 2h le mercredi après midi que ça commence à les ennuyer. Certains auront plus peur d'un appel aux parents ou d'un rdv chez le CPE plutôt que des colles. Pour certains élèves, un simple mot dans le carnet les ennuie vraiment alors que d'autres sont fiers de les collectionner...
Par conséquent, réfléchissez bien en fonction de vos élèves et de votre établissement et non en fonction de votre représentation, surtout si vous étiez un élève sage avant d'être professeur. Dites-vous bien que non, ce n'est pas traumatisant pour un élève d'avoir une heure de colle. Mettez vous bien ça dans le crâne. Vous n'êtes pas un tyran, vous lui apprenez juste à vous respecter et donc à respecter les autres.
Alors bonne chance pour la constitution de votre barème de sanction. N'oubliez pas que vous pouvez me poser des questions sur ce blog ou sur mon site www.pilotezvotrevie.fr
profs en stress
mardi 19 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
En temps de guerre, on nous dit toujours qu'il faut étudier les techniques de l'ennemi pour avoir un temps d'avance. Voici en avant première les 100 techniques les plus utilisées par les élèves qu'un élève (très fier de lui...) a écrit dans un forum. En se vantant ainsi auprès des autres, il ne savait pas qu'il allait devenir mon point de départ pour aider les profs.
Ne soyez pas surpris par ce qu'il décrit ici. C'est assez classique. Le but? Envoyer ses profs en dépression. Une manière de ne pas déprimer lui-même? Peut-être. Mais là n'est pas la question.
Lisez, faites vos commentaires et dans le prochain article je vous donnerai quelques clés pour contrer ce type de comportement. Mais pas tout! Il ne faudrait pas que les élèves aient bruit des solutions que les profs ont trouvé. Rendez vous en message privé si vous voulez plus de précisions...
Un petit détail : je n'ai pas corrigé les fautes d'orthographe. C'est dans son jus...
Ne soyez pas surpris par ce qu'il décrit ici. C'est assez classique. Le but? Envoyer ses profs en dépression. Une manière de ne pas déprimer lui-même? Peut-être. Mais là n'est pas la question.
Lisez, faites vos commentaires et dans le prochain article je vous donnerai quelques clés pour contrer ce type de comportement. Mais pas tout! Il ne faudrait pas que les élèves aient bruit des solutions que les profs ont trouvé. Rendez vous en message privé si vous voulez plus de précisions...
Un petit détail : je n'ai pas corrigé les fautes d'orthographe. C'est dans son jus...
mardi 12 novembre 2013
Boule au ventre, fatigue chronique, mal être, parfois dépression... les professeurs font aujourd'hui partie des personnes les plus stressées au même titre que les professions médicales. De nombreux facteurs peuvent en être la cause et ils ont été largement décrits dans bon nombre d'articles. Mais le plus dur à vivre pour les enseignants, et ce dont j'ai envie de parler aujourd'hui, c'est le manque de reconnaissance croissant que la société et les élèves ont actuellement de leurs professeurs.Un manque de reconnaissance qui tend à l'indifférence, surtout quand des problèmes commencent à survenir.
Tout professeur a vécu cette indifférence à un moment ou à un autre. Je parlais des professions médicales tout à l'heure. Ce qui est intéressant, c'est que la société reconnaît leurs difficultés : les horaires difficiles (journées à rallonge, gardes de nuits), la sensation de ne pas bien faire son métier lorsqu'il faut aller vite, la difficulté de prendre le recul nécessaire vis à vis d'un patient qui vit une maladie grave... Toutes ces difficultés sont très largement reconnues. Alors que pour les profs, même si la majorité des gens reconnaissent en parlant de ce métier qu'ils "ne le feraient pas", ayant conscience de ses difficultés, les horaires attrayants et les vacances scolaires ont raison de toute compassion à l'égard de la profession. Les enseignants se sentent donc souvent seuls, et malheureusement pour ceux qui ont des difficultés, l'indifférence est aussi la réponse des enseignants pour qui (et heureusement il y en a!) tout va bien...
Qui ne connaît pas ou n'a pas connu, qu'il soit élève, parent, enseignant ou chef d'établissement, un prof qui manque d'autorité et qui est complètement mis de coté dans la plus totale indifférence? Vous le voyez tous n'est ce pas? Et qu'a t-il été fait? Rien, comme dans la plupart des cas... Peut être que certains parents courageux ont vainement essayé d'en parler au chef d'établissement, pour que quelque chose soit fait et que leur enfant ait des conditions d'enseignement convenable. Mais quelle a été la réponse en général? "On ne peut rien faire. C'est M. ou Mme X, il ou elle a toujours eu ces difficultés. Je ne peux pas la virer, j'ai essayé de lui faire faire des formations sur l'autorité mais rien n'y fait. Vous devez attendre l'année prochaine. Votre enfant rattrapera son retard sans problème. Il n'est pas dans une classe importante, ça ira" Certains chefs d'établissement ont même eu l'idée saugrenue de mettre ce ou cette prof en ECJS (éducation civique juridique et sociale) ???
Dans tous les cas, ce ou cette prof reste un être humain qui a été totalement mis de coté. Si on le classait dans une caste indienne, ce serait une sorte d'intouchable des temps modernes. Les autres profs l'évitent comme la peste (on ne sait pas, le manque d'autorité, c'est peut être contagieux...), le chef d'établissement ne sait plus quoi en faire et baisse les bras et les élèves s'en donnent à coeur joie tout en contestant la situation.
C'est une prise de conscience que j'aimerais vous donner aujourd'hui en créant ce blog. Qu'il soit un lieu où chacun puisse s'exprimer sur ce sujet. Avant de vous faire part de solutions, parce que OUI, IL Y EN A! j'aimerais recueillir des témoignages sincères des profs qui sont en plein dedans. Que cette page soit un lieu d'expression sans jugement et aussi que ceux qui comme moi ont déjà aidé des collègues dans cette situation nous fassent part de leur expérience.
Sortons de l'indifférence!
www.pilotezvotrevie.fr
Tout professeur a vécu cette indifférence à un moment ou à un autre. Je parlais des professions médicales tout à l'heure. Ce qui est intéressant, c'est que la société reconnaît leurs difficultés : les horaires difficiles (journées à rallonge, gardes de nuits), la sensation de ne pas bien faire son métier lorsqu'il faut aller vite, la difficulté de prendre le recul nécessaire vis à vis d'un patient qui vit une maladie grave... Toutes ces difficultés sont très largement reconnues. Alors que pour les profs, même si la majorité des gens reconnaissent en parlant de ce métier qu'ils "ne le feraient pas", ayant conscience de ses difficultés, les horaires attrayants et les vacances scolaires ont raison de toute compassion à l'égard de la profession. Les enseignants se sentent donc souvent seuls, et malheureusement pour ceux qui ont des difficultés, l'indifférence est aussi la réponse des enseignants pour qui (et heureusement il y en a!) tout va bien...
Qui ne connaît pas ou n'a pas connu, qu'il soit élève, parent, enseignant ou chef d'établissement, un prof qui manque d'autorité et qui est complètement mis de coté dans la plus totale indifférence? Vous le voyez tous n'est ce pas? Et qu'a t-il été fait? Rien, comme dans la plupart des cas... Peut être que certains parents courageux ont vainement essayé d'en parler au chef d'établissement, pour que quelque chose soit fait et que leur enfant ait des conditions d'enseignement convenable. Mais quelle a été la réponse en général? "On ne peut rien faire. C'est M. ou Mme X, il ou elle a toujours eu ces difficultés. Je ne peux pas la virer, j'ai essayé de lui faire faire des formations sur l'autorité mais rien n'y fait. Vous devez attendre l'année prochaine. Votre enfant rattrapera son retard sans problème. Il n'est pas dans une classe importante, ça ira" Certains chefs d'établissement ont même eu l'idée saugrenue de mettre ce ou cette prof en ECJS (éducation civique juridique et sociale) ???
Dans tous les cas, ce ou cette prof reste un être humain qui a été totalement mis de coté. Si on le classait dans une caste indienne, ce serait une sorte d'intouchable des temps modernes. Les autres profs l'évitent comme la peste (on ne sait pas, le manque d'autorité, c'est peut être contagieux...), le chef d'établissement ne sait plus quoi en faire et baisse les bras et les élèves s'en donnent à coeur joie tout en contestant la situation.
C'est une prise de conscience que j'aimerais vous donner aujourd'hui en créant ce blog. Qu'il soit un lieu où chacun puisse s'exprimer sur ce sujet. Avant de vous faire part de solutions, parce que OUI, IL Y EN A! j'aimerais recueillir des témoignages sincères des profs qui sont en plein dedans. Que cette page soit un lieu d'expression sans jugement et aussi que ceux qui comme moi ont déjà aidé des collègues dans cette situation nous fassent part de leur expérience.
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